Jeudi, j’ai eu l’immense plaisir de filmer HOboken Division! Je suis content pour deux raisons majeures; la première, c’est parce que c’est un groupe qui envoie vraiment du lourd, c’est géré c’est propre, c’est efficace et c’est ultra Rock’n’Roll. La deuxième raison, c’est qu’ils sont la première rencontre que j’ai faites via ma chaîne.
Je ne connais pas HOboken Division depuis longtemps, c’est une découverte récente. Il y a de cela quelques mois, j’ai vu que j’avais un nouvel abonné sur ma chaîne, je me suis dit tient, ça sonne bien ce nom, je suis donc allé scruter ce qu’il pouvait bien se passer sur cette chaîne YouTube… et c’était ce groupe qui déchire et qui n’a rien à envier aux White Stripes ou aux Kills. Non content de faire de la musique de qualité, leur chaîne YouTube est bien tenue et active. Leur présence sur la toile est fournie et travaillée, ça m’a fait chaud au coeur de trouver enfin un groupe qui se donne la peine de s’occuper de leur image en ligne et ce sans community manager.
En atterrissant sur leur site web, j’ai constaté qu’ils passeraient en suisse dans un futur proche et les ai donc contacté via leur facebook. Et qu’elle ne fût pas ma surprise d’avoir une réponse qui ne pris pas des semaines à arriver. La date était verrouillée et il ne restait plus qu’a se tenir prêt!
Alors oui je sais, j’ai habituellement plus tendance à filmer des groupes lausannois ou à filmer les groupes qui nous font le plaisir de venir jouer à Lausanne, tout ça de manière à ne pas avoir à m’éloigner de ma ville préférée. Mais dans le cas présent, la musique d’HOboken Division me parlait suffisamment pour envisager de me déplacer jusqu’à Calvingrad…
Il faut savoir que j’ai une relation plutôt conflictuelle avec Genève… Pour être franc, même si j’y ai quelques bons souvenirs, je n’aime pas cette ville; trop fermées, trop huppées, trop d’embouteillages. Alors évidement au même titre que Lausanne, Genève a son lot de superbes salles de concert et de théâtre, mais cette ville me repousse tellement que je ne fait pratiquement jamais l’effort de m’y déplacer… Pourtant la programmation de l’Usine devrait souvent m’y encourager…
Un autre détail qui m’a poussé à aller filmer ce concert, c’est quand j’ai vu que le concert aurait lieu au Chat Noir… car à chaque fois que je bave sur Genève avec mes amis lausannois, il y a toujours un supporter calviniste pour nous gratifier d’un « Ouais mais t’es déjà allé au Chat Noir? » Je peux maintenant dire qu’ils avaient raison. Si vous en avez l’occasion, passez auChat Noir à Carouge, c’est une salle chaleureuse et atypique dotée d’une programmation éclectique de très haute qualité, loin de tous les clichés genevois que je soulevais plus haut!
Bref, peut-être que je devrais passer outre mes à priori et donner une seconde chance à Calvingrad, ou au moins à Carouge.
Assez parlé de moi et de mes considérations de suisse romand vaudois, parlons un peu d’HOboken Division, j’ai totalement oublié de leur demander d’où ils tenaient ce nom qui sonne si bien, ma première hypothèse ayant été de me dire… c’est sûrement des gamers (Hoboken, ça sonne comme Hadoken), mais ils n’ont pas l’air d’avoir vraiment le profil, suite aux discussions qu’on a eu autour de quelques clopes roulées sur la mignonne et animée terrasse du Chat Noir.
Marie et Matthieu font de la musique et ils aiment ça, on le sent quand on les voit sur scène et on le sent tout autant lorsqu’on discute de musique de salle de concert de festival et autres anecdotes habituelles liées à ce média. On sent que leur passion les épanouis et ça doit être un véritable plaisir de les recevoir dans une salle tant leur bonne humeur est communicative.
Parlons un peu du concert; je suis toujours impressionné par un groupe formé uniquement de deux membres qui arrive à captiver le publique, ça me semble être un tour de force qu’HOboken Division maîtrise cependant sans soucis, ni prise de tête, ils montent sur scène, ils envoient du gros son et on ne peut-être que captivé par les ambiances à la fois sombres et chaleureuses qu’ils distillent sur scène morceaux après morceaux, parfois langoureux mais toujours énergiques.
Marie est une bête de scène! Son corps sans arrêt parcouru par les vibrations de la musique ondule et se déhanche avec classe grâce à une bonne dose de Rock’n’Roll attitude, et tout ça en jonglant entre basse, harmonica et une voix chaleureuse et énergique.
Matthieu, quand à lui, nous montre sa virtuosité à la guitare, plus statique que sa partenaire, mais suffisamment charismatique avec sa veste en cuir pour me faire penser à un Cowboy avant un duel… posé et serein mais prêt à dégainer à tout moment, créant une tension délicieuse et enrobant les mouvements saccadés de Marie d’une atmosphère sonore toute bien choisie.
Une autre chose qui m’a frappé avec ce groupe, c’est la cohésion dont ils font preuve sur scène, on sent une réel complicité entre les deux musiciens, un réel plaisir à être sur scène, à jouer tous les deux et à le partager avec le publique, sans jamais se défaire de se sourire communicatif qu’il arborent sans cesse aux bords de leur lèvres. Si vous ne me croyez pas, regarder la vidéo ci-dessous, vous serez bien obligé de constater cette connivence si vous vous concentrez sur les regards qu’ils se lancent entre eux durant certain passage.